Retour sur mon boulot
Il est 6h30 du matin. Je ne me réveille jamais aussi tôt. Enfin, sauf si j’ai trouvé un vol pas cher à prendre le matin. Mais la raison pour laquelle je me suis levé si tôt (pour moi) aujourd’hui, c’est parce que j’ai du mal à trouver du temps pour moi.
Au travail, je bosse plus pour les autres que pour moi-même. Ce qui est normal si je veux être payé. Mais dernièrement, j’ai du mal à arriver à la partie où je travaille pour moi.
Au boulot, parmi d’autres tâches, je m’occupe des partenariats stratégiques chez l’ISCEA (International Supply Chain Education Alliance). Je recherche des prospects. J’envoie des demandes de connexion sur LinkedIn. J’essaie d’écrire les meilleurs emails pour obtenir une réponse. Mon objectif est de les amener à un appel pour discuter de la manière dont je pourrais faciliter l’accès aux certifications proposées par l’ISCEA grâce à un partenariat stratégique, sous la forme d’un protocole d’accord (MOU - Memorandum of Understanding). C’est ainsi que je gagne la majeure partie de mon argent et que je devrais passer le plus clair de mon temps. Le problème, c’est que, parce que j’ai spécifiquement demandé une manière de travailler extrêmement flexible, dès que je suis pris dans des plans quotidiens assez aléatoires (comme prendre un train pour descendre dans le sud pendant quelques heures, ou décider de faire une sortie en bateau que je ne veux pas manquer), je n’arrive pas à atteindre la partie significative de ma journée et de mon travail, de mon point de vue, qui est de créer et de partager davantage sur moi-même.

Mon rêve est clairement de devenir créateur. Je veux créer des choses dont je suis fier. Et par "choses", j’entends des Reels Instagram et TikToks bien produits, de belles photos, un bel article, et peut-être un jour, un livre. Il existe de nombreuses façons de partager des choses. Le format ou la manière dont je partage m’importe peu. Que je veuille écrire, parler, ou prendre des photos, cela dépend simplement de mon humeur. Ce qui compte pour moi, pour que cela ait du sens, c’est que je partage une partie de moi-même dedans. Que je puisse voir la contribution durable que j’ai essayé de faire.
C’est déjà un peu ce que je fais en tant que créateur de contenu et mannequin sur Instagram et TikTok. Mais comme je n’ai pas encore trouvé comment en vivre, j’ai essayé de concevoir ma vie professionnelle de manière à pouvoir dire oui à toute opportunité qui se présente. J’ai choisi de travailler pour l’ISCEA parce qu’ils comprenaient très bien mes objectifs en tant que mannequin. Ils m’ont proposé de travailler jusqu’à 20 heures par semaine. Moins si je ne trouvais pas le temps de le faire. D’une manière ou d’une autre, je trouve rarement le temps de le faire, et je me sens coupable pour ça. Je pourrais blâmer beaucoup de choses, les circonstances, mais en réalité, j’ai choisi de voyager tout l’été, ce qui m’a fait manquer de la stabilité nécessaire pour bien faire mon travail. Donc, au lieu d’apporter beaucoup de valeur, je me suis simplement contenté de m’impliquer dans le travail.
Ce n’est pas quelque chose dont je suis fier. Quand je commence quelque chose, je veux le maîtriser, devenir excellent. Je veux avoir le sentiment d’apporter de la valeur. Le vrai problème, c’est que je n’arrive pas à me concentrer sur le travail pour l’ISCEA à cause de toutes les autres choses que je veux accomplir et faire régulièrement à côté, et surtout, je n’arrive pas à me concentrer sur une seule chose parce que j’ai du mal à faire des choix.
Il serait plus sain et réaliste pour moi de travailler pour un seul client en tant que freelance, tout en continuant à développer mes réseaux sociaux et à travailler comme mannequin à côté, tout en pouvant payer mon loyer. Si je choisissais juste deux métiers, je pourrais peut-être être satisfait de l’équilibre des choses. Cependant, comme je l’ai dit, au travail, entre autres tâches, je travaille pour l’ISCEA, je m’occupe des réseaux sociaux d’une marque appelée me moringa, et je commence à me lancer dans un nouveau rôle de Partner Channel Manager chez /influx, l’agence d’influenceurs qui me représente également. J’ai aussi eu d’autres jobs et contrats ces derniers mois. J’ai travaillé pour Marie-Pierre Vedrenne, députée européenne, pendant six semaines. Je l’ai aidée avec ses réseaux sociaux, je l’ai poussée à faire des vlogs, je lui ai montré comment gérer la technologie, en créant beaucoup de contenu pour elle. Cela a ensuite attiré l’attention de Fabien Aufrechter, le maire d’une ville française près de Paris, appelée Verneuil-sur-Seine. J’ai eu une mission de conseil d’un jour pour lui apprendre tout ce dont il avait besoin pour créer les meilleurs vlogs possibles par lui-même (avec l’aide de son équipe si possible). J’ai aussi signé un contrat avec l’agence de communication pour laquelle j’avais travaillé à Brême en Allemagne pendant six mois, appelée construktiv. L’idée était d’établir une sorte de protocole d’accord sur la manière dont nous pourrions travailler ensemble, mais nous ne l’avons jamais fait (encore) après la signature du contrat.

Il est intéressant pour moi de passer en revue le travail professionnel que j’ai accompli au cours des huit derniers mois. J’ai simplement essayé de comprendre comment m’en sortir. J’ai accepté des responsabilités pour pouvoir avoir la liberté dont je sentais que j’avais besoin. Et maintenant que je l’ai, cela ressemble plus à un problème, voire à un piège, qu’à la bénédiction que c’était au départ.
Maintenant, j’ai l’impression que j’ai à nouveau besoin de structure. J’ai l’impression que si je n’ai pas de vraies routines, je n’y arriverai pas. C’est très exigeant de travailler pour différents clients et d’avoir plusieurs projets en même temps.
Quand je regarde mon travail des huit derniers mois, celui avec Fabien Aufrechter est celui que j’ai le plus apprécié. C’était court mais percutant. Mon travail pour Marie-Pierre Vedrenne était beaucoup plus difficile, presque douloureux, mais cela en valait la peine, c’était très profond et significatif. Mon travail pour l’ISCEA était le plus lucratif mais celui où j’ai ressenti que j’apportais le moins de valeur. Je ne suis pas encore excellent dans ce domaine. Mon travail pour me moringa était plus proche de ma compétence principale, qui est la création de contenu pour les réseaux sociaux, mais bien que le travail que je fais ne soit pas trop mal et que j’ai bien progressé en créant une belle vitrine, je me sens insatisfait et un peu impuissant, en raison du manque d’engagement sur les réseaux sociaux, en partie à cause des contraintes budgétaires de ce compte. Mon rôle pour /influx vient juste de commencer. J’adore les valeurs de l’entreprise. Je me sens chez moi là-bas. J’ai l’impression qu’ils peuvent me fournir la structure dont j’ai besoin. J’ai beaucoup d’espoir que cela m’apportera de grandes choses et que je pourrai bien faire mon travail, lorsque le rôle que j’assume deviendra peut-être mon principal emploi dans les mois à venir.

Je suis reconnaissant d’avoir mis tant d’efforts pour essayer de comprendre la vie que je veux. Je sais que j’aurais eu l’impression de ne pas avoir progressé si j’avais choisi de rester dans un emploi à temps plein dans une agence de communication. Mais c’est assez ironique de constater que, maintenant que je réfléchis au chemin que j’ai parcouru, je réalise que j’aurais eu la structure que je souhaite aujourd’hui.
Cependant, en mettant tout cela en perspective, je me rends compte que j’ai perdu de vue la raison pour laquelle j’ai choisi ce mode de travail. J’ai choisi de faire tout cela pour avoir la liberté et le temps de créer mon propre contenu. Le problème, c’est que tous ces différents jobs sont exigeants. Même si je dois admettre que j’ai le temps, je n’ai certainement pas l’espace mental, l’énergie ou la volonté nécessaires pour donner plus de moi-même et partager davantage de qui je suis.

Je veux changer cela parce qu’il est important pour moi de partager comment je traverse tout ça. Il n’y a pas de réponse parfaite. Je crois que nous essayons tous de comprendre comment nous en sortir dans un monde complexe. Il n’y a pas qu’une seule formule pour la vie. Tu peux probablement trouver la tienne. J’espère que je finirai par trouver moi-même le bon équilibre.
À ce stade, j’ai trouvé utile de m’ouvrir là-dessus. Rendre cela plus réel. Expliquer pourquoi je n’ai peut-être pas été aussi actif sur les réseaux sociaux cet été. Partager mes difficultés, mon processus de réflexion. Peut-être que tu te reconnaîtras là-dedans.

août 27, 2024 @ 9:52 pm
Ce commentaire est juste pour t’encourager et c’est dur à comprendre mais on passe tous par là à un moment ou un autre à se poser énormément de questions et pas qu’une seule fois d’ailleurs mais sache que tu as que de me noter te soutiendra toujours et que à titre personnel ben je serai toujours là d’ailleurs et que si tu peux réaliser ton rêve fais-le et te pose pas de question sur qui c’est que ça va gêner ou quoi que ce soit foutu le fasses pour toi
août 27, 2024 @ 9:54 pm
Continue d’avancer vers ton rêve et tu finiras par le réaliser je crois en toi