Trouver le temps
Trouver le temps de faire du sport
Une première étape pour mieux maîtriser son temps
Je n’ai pas le temps !
C’est la première excuse que je me suis trouvé pour me rassurer. En sortant du lycée, je n’avais plus le temps ! Bah oui, je commençais des études supérieures, et c’était vachement sérieux ! Un double diplôme en management international.
La réalité c’est que pendant trois ans j’ai plutôt traité mes études comme un Erasmus ponctués de phases où je bossais un minium et de phases où je bossais à nouveau un maximum histoire de ne pas louper les rattrapages.
Bref, le problème ce n’était pas le temps.
Me donner cette excuse, ça me rassurait parce que je me disais : « J’en fait déjà beaucoup ! C’est impossible que j’en fasse plus. » … Il n’y a que 24 heures dans une journée !
Le seul point sur lequel j’avais raison, c’est qu’il y avait bien 24h dans une journée. En revanche, ce que je n’avais pas encore compris, c’est que le secret pour trouver le temps de pratiquer du sport, c’est de faire moins de choses en général.
Je m’explique. En fait, le réel problème, c’est que je faisais plein de choses « inutiles » et j’avais aucune conscience de comment j’utilisais vraiment mon temps. Il défilait un peu devant mes yeux, sans que je puisse dire ce qui m’avait vraiment bouffé un temps précieux que j’aurais bien alloué différemment.
Cette histoire m’a bien fait chiée, et si tu as lu jusqu’ici c’est que ça doit bien te faire chier aussi. Moi ça m’a même assez embêté pour que je me mette à lire. J’ai lu Cal Newport entre autres. Il a écrit un livre assez sympa intitulé « Deep Work » (littéralement « travail profond »). C’est un auteur et académicien américain plutôt amateur du minimalisme digital. Si y’a bien une chose que j’ai retenu de son livre, c’est une astuce pour mieux maîtriser son temps (sans me mettre la pression !). Plutôt sympa ! Non ? J’achète. Mais ça marche comment ?
On prend un bon vieux planning, calendrier, page blanche. En fait, tu prends ce que tu veux, et tu organises ta journée avec des plages horaires.
Premier problème.
Là tu vas me dire mais c’est quoi cette arnaque, en plus ça fou une pression de malade de faire un truc pareil. Zen ! Faut vivre le moment présent comme Épicure !
Tu n’as pas tort. Mais si je te disais : « tu as le droit de décaler ces plages horaires comme tu veux au long de la journée ! ». C’est d’ailleurs pour cette raison que j’utilise Google Agenda pour facilement décaler une plage horaire.
Nouveau problème.
Là tu vas peut-être me dire mais c’est quoi l’intérêt de faire un planning si tu ne comptes même pas vraiment le suivre ! Et tu as raison, c’est dommage pour toi si tu ne le suis pas, mais en fait, l’idée ce n’est pas de suivre le planning. C’est de prendre conscience du temps. Tenir un planning de toute manière c’est une capacité qui s’aiguise avec le temps. Ce n’est pas un truc que tu décides. Enfin, si tu peux le décider, mais ce n’est clairement pas évident si tu es comme moi et que tu as un petit démon assez puissant en toi qui comptes pas du tout suivre le planning.
Bref, l’idée de ce petit exercice, c’est de vraiment prendre conscience de comment tu utilises ton temps. En se prêtant à cet exercice qui n’est pas une partie de Mario Kart, je me suis rendu compte de comment j’arrivais à perdre mon temps. Après l’avoir abandonné pour le reprendre désespéré, je me suis rendu compte de ce qui me faisait même vraiment perdre du temps… Les activités chronophages ! Pas vraiment besoin de les citer. On les connaît un peu tous. Si tu es un Hermite né, ça ne te concerne pas, mais si tu fais partie de la moyenne des Français qui passe 3h30 sur leur mobile par jour, c’est bien à toi que je parle.
En général, le temps le plus perdu, il est évident, mais on ne veut pas se l’avouer. Ce petit exercice de planning, c’est un premier aveu à soi-même. Un moment de prise de conscience pour se donner l’occasion de rectifier le tir.
En bref.
Le temps ça ne se trouve pas. Ça se prend. La première étape pour mieux maîtriser son temps, c’est de prendre conscience des choses qu’on est prêt à abandonner pour les remplacer par le sport.
La deuxième étape ? C’est pour une prochaine fois.