Bullshit 🙄
Quand je dis que je bosse en agence de com, j’ai toujours une appréhension. J’appréhende le fait que l’on me juge. J’appréhende le fait que l’on me reproche de bosser dans un domaine d’activité qui manque de substance. Ou pire encore, j’appréhende le fait que l’on me demande ce que je fais concrètement.
Pourtant cette appréhension, vient moins de la difficulté à justifier les résultats concrets d’une campagne de communication, que de l’environnement dans lequel j’ai grandi et fait mes études.
Bullshit. 😬
C’était le mot utilisé pour désigner les matières comme : le management interculturel, le développement personnel et la communication justement.
Récemment, j’ai néanmoins pris du recul face à ces affirmations plus ou moins fondées.
La substance se construit. 🦫
Aujourd’hui plus qu’hier, on peut se réaliser dans un nombre croissant de domaines. À une époque, on ne s’imaginait pas pouvoir gagner sa vie en la montrant. Pourtant, certains gagnent très bien leur vie de cette manière. À une autre époque, on ne s’imaginait pas que la télé pourrait se voir détrôner par d’autres canaux de diffusion. Pourtant, suis-je vraiment le seul à passer plus de temps sur Instagram et TikTok que devant un débat télévisé ?
Au départ, pas grand-chose a de la substance, et c’est normal. 😅
Les maths, ce n’est pas concret, avant que ça serve à construire un pont sur lequel tu peux traverser en voiture sans faire plouf. La chimie, c’est expérimental, jusqu’à ce que tu passes de brun à jaune en te servant d’une coloration pour les cheveux bas de gamme. Et enfin, raconter sa vie peut sembler superficiel, jusqu’à ce que le format soit assez travaillé, pour susciter un certain intérêt, et par la suite, même générer du business.
Ce que je veux dire par là, c’est simple. Il n’y a pas vraiment de domaine d’activité où l’on peut faire fausse route quand on s’autorise à en explorer la substance. Lorsque l’on se rend compte de cela, il n’y a plus que deux questions à se poser.
1. Qu’est-ce que tu aimes faire dans la vie ? 😌
2. Et comment gagner ta vie en faisant cela ? 😯
Lorsque l’on se pose les bonnes questions, on avance beaucoup plus rapidement que lorsque l’on s’autorise à écouter les certitudes rarement nuancés et souvent périmés de l’entourage. De nature, on est pourtant plus proche d’un animal de meute, que d’une brute individualiste. En somme, l’avis de l’entourage compte. Et cela, pour une bonne raison.
Sortir du sillage prédéfini, c’est donc difficile. C’est préférable de surfer avec prudence, humilité et courage, parce que modifier les certitudes confortables de l’entourage, c’est très différent, de balancer des arguments subjectifs sympas. Pour nuancer des certitudes démontrées, il vaut mieux avoir des preuves concrètes. Il vaut mieux avoir de la substance.
Instagram. 🙃
Quand j’ai créé mon compte Instagram en avril 2019, mes parents n’étaient pas spécialement enchantés de me voir passer mon temps dans un monde virtuelle. Et ils avaient raison. Ce n’était ni facile, ni spécialement souhaitable pour ma part, de chercher à susciter l’intérêt d’inconnus en publiant régulièrement des photos sur Instagram. En commençant, je ne savais pas trop ce que je faisais d’ailleurs. C’était d’autant plus difficile de me justifier. J’étais franchement assez incompris.
Pourtant j’ai tenu bon, et j’ai créé une certaine substance. Ce qui était au départ virtuel, et peu à peu devenu concret. Et c’est à ce prix que j’ai pu remodeler les certitudes dans lesquelles j’étais bercé.
Le problème, c’est que l’on ne connaît pas le prix de ce risque au départ. 🥺
Ce n’est pas comme si y’a quatre ans j’avais pu entrer toutes mes données biométriques dans mon prompt Chat GPT, pour qu’il me prédise un le coût subjectif d’un tel choix. Et pourtant ce n’est pas plus mal, parce que si c’était à refaire, c’est très facile de dire oui aujourd’hui, mais c’est aussi très biaisé. On se rappelle davantage, de ce qui nous arrange, que de la réalité.
Quand tu es plus ou moins aveugle sur l’issue d’un choix, c’est rassurant de se dire « j’apprendrais de mes erreurs ». Peu importe la décision initiale. Et je pense effectivement que ce mode de pensée est particulièrement sain lorsque l’on choisit une voie qui sort de l’ordinaire. Parce que quand tu prends ce risque, y’a beaucoup de preuves qu’il te reste à faire.
En somme, peu importe ce que tu aimes faire, si tu peux éventuellement espérer gagner ta vie avec, tu te trouveras peut-être un jour au croisement de ta vocation, ta passion, ta profession et ta mission. En un mot, ton ikigai. 🤯